jeudi 9 juin 2016

A Namur, en auto ... on écrase les vélos!

Civisme

Si certains peuvent penser qu'en ville, la bicyclette est vraiment devenue la petite reine qui s'octroie tous les droits, ce n'est pas une raison pour s'assoir sur le code de la route.  

Elle s'est levée aux aurores pour aider sa fille à se préparer.  Comme chaque jour, elles ont mis leurs casques puis ce sont engagées vers ce chemin vers l'école.  Malgré la routine, être cycliste au quotidien, c'est redoubler de vigilance à chaque instant.  chaque soubresaut de la circulation est scruté et analysé en un temps record.  Jugé sur une selle, on oublie jamais qu'on est un usager faible!

Pourtant, malgré sa prudence, elle n'a pu éviter le choc. Lui, un jeune pressé, un homme d'affaires stressé ou un vieux monsieur fatigué ne l'a pas vu.  Même si on arrête le récit ici, l'histoire peut déjà se terminer tragiquement.

Mais, ajoutant l'incivisme à la distraction, le conducteur a redémarré en trompe au lieu de s'inquiéter de l'état de ses victimes.  Sans la vigilance et la  réactivité des autres automobilistes, c'est à la morgue que l'on retrouvait cette cycliste et sa fille!  Heureusement, tout cela se solde par un gros hématome sur la cuisse, une participation annulée à une émission de radio et une belle frayeur.   

Alors, que retenir de cette histoire?

Que malgré notre volonté de repeindre ce monde à l'encre sympathique, il restera toujours des cas désespérés, ceux-là même qui considèrent leur carrosserie comme un privilège, symbole qu'ils veulent l'importante au sein d'une société qu'ils dédaignent profondément.  

On peut aussi remettre en cause l'intégration des vélos dans la circulation quotidienne d'une grande ville comme Namur.  A l'heure des sens interdits autorisés aux cyclistes, des initiatives de bicyclettes électriques ou fameux "Bia Vélo", version namuroise des "Vélib'" parisiens, on se dit qu'encourager la pratique quotidienne de mode de déplacement dans un environnement urbain aussi peu adapté n'est pas une bonne idée!  Chaussée en mauvais état, absence de piste cyclable ou de site propre, voilà autan d'arguments qui plaident pour une meilleure intégration du "deux roues sans moteur".

Enfin, ne pourrait-on pas se dire qu'à l'heure des fameux "cours de rien", on pourrait insister sur le nécessaire respect des normes et des règles et l'application d'un minimum de civisme et d'humanité?

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