dimanche 25 octobre 2015

L'uniformisation de la bande fm, la démocratie en danger

Province de Namur Action en faveur des radios libres

Il y a 13 ans, je réalisais un travail de fin d'études sur les radios libres.  J'entendais par là, les stations locales indépendantes de tout réseau et non commerciales.  A l'époque, elles étaient une quinzaine.  Aujourd'hui, il en reste à peine dix dans toute la province de Namur.  Quand on connaît l'importance de ces structures, on réalise le véritable danger pour la démocratie et le développement socioculturel de la population.


Les mêmes dangers pour tout le monde

Province de Namur, 2015.  Il ne reste pas grand chose de l'héritage des années 80 et 90.  A l'époque, un vent de liberté soufflait sur la bande fm.  Les adolescents que nous étions ont peu à peu délaissé les platines de DJ pour les grandes tables de mixage de radio. Petit à petit, nous avons meublé des plages horaires de 5 heures, trouvé des morceaux musicaux suffisamment longs pour se permettre d'aller aux toilettes et développé pas mal de créativité pour espérer sortir des sentiers battus.

Ce foisonnement sur la bande fm garantit pourtant à chacun de pouvoir choisir des sources d'information souvent locales et alternatives.  Aujourd'hui, les grands groupes médias ne permettent plus de discours dissidents et n'offrent aucune place pour l'associatif local.

Le plus important, c'est de se rendre compte que cette école-là, celle de la débrouille et du travail de terrain, a formé les grands professionnels d'aujourd'hui, ceux qui sont capables de faire leur job dans n'importe quelles conditions. On citera Caroline Martin sur VivaCité Namur, Maxence Lacombe sur DH Radio, Bruno Fernandes ou Philippe Cantamessa sur Nostalgie.

Aujourd'hui, les radios libres font toutes face aux trois mêmes problèmes: trouver de l'argent, constituer une équipe performante et diffuser des programmes répondant aux attendes du public.  Au final, les radios restantes se partagent en trois catégories: les structures amateurs ne fonctionnant qu'avec des bénévoles, les semi-professionnelles employant tant des bénévoles que des professionnels et les professionnelles qui se sont muées en radios commerciales.

Depuis 1994, aidé par des structures associatives (maisons de quartier, de jeunes, mouvements d'éducation permanente), j(ai lancé des ateliers de formation à la pratique professionnelle.  J'ai notamment pu former Olivier Arnould qui assure les émissions matinales sur Radio Contact. Ces formations coûtent du temps, de l'énergie et de l'argent pour former souvent assez peu de personnes.  Ma dernière expérience en date ne rencontre pas forcément le succès escompté.  Elle aurait dû se réaliser entre le 2 et le 6 novembre.

Une association pour la bonne cause

Ne faudrait-il donc pas unir les forces des dernières radios libres, celles du monde associatif et, pourquoi pas, de certaines institutions publiques afin de former jeunes et moins jeunes à la pratique de la radio.  Bien sûr, il ne s'agit pas de créer une école de professionnels des médias. L'ambition est d'apporter aux participants des compétences annexes et/ou connexes comme la valorisation de soit, la rigueur ou l'ouverture d'esprit.  

Vous partagez ce constat et souhaitez nous aider? Contactez nous 

Jambes: paradis des jeunes

Jambes Activités jeunesse

A Jambes, aujourd'hui, chaque quartier dispose de sa maison de jeunes.  Si celle de Jambes centre est une des plus anciennes, elle sort aujourd'hui d'une longue léthargie comme la Belle au Bois Dormant.  Aujourd'hui ses responsables vous proposent de dompter les zombies le samedi 31 octobre prochain.


Halloween 2015 sera jamboise ou ne sera pas.  En effet, dans le parc de Jambes, à côté de l'Espace Laloux et à deux pas du conservatoire, il existe une zone naturelle où prolifèrent les zombies et autres esprits de la nuit. Comme il se doit, le soir du 31 octobre, ils se lâcheront. De 13h30 à 16h30, tremblez grâce aux contes à faire peur, des jeux de société transformés pour l'occasion, un tournoi de "Mortal Combat X" sur PS4, des expositions et des grimages. 

"Tout commence dès 17 heures, explique Vincent, un des animateurs de la maison des jeunes.  Les participants pourront s'inscrire, se faire grimer et photographier avant la répétition générale de notre grand "flash mob".  Ensuite nous donnerons les consignes de sécurité avant de partir à 19h pour la grande parade qui envahira Namur."

Pas suffisamment de cran pour être participant? Pas de problème, vous pouvez être spectateur.  Dès 19h30, sur la place d'Armes de Namur vous découvrirez le flash mob conçu par les ateliers de danse de la maison des jeunes.  Vous pourriez même y prendre goût et assister avec plaisir au lâcher de zombies programmé dès 20h, place de l'Ange mais également place du Marché aux Légumes. La soirée, voire la nuit, se terminera par un concert gratuit au Piano Bar de Namur.

Si cette activité célèbre surtout la mort, elle résonne comme une renaissance pour la maison des jeunes.  Pourtant, depuis deux ans, les activités sont relancées.  Elles ont pris pour base les ateliers de danse qui ont, par le passé, fait la fierté de l'institution.

Plus d'infos: http://www.mjjambes.be/

      

Estelle: la femme qui marchait dans sa tête

Namurchouette Rubrique Mobilité

Depuis quelques années maintenant, j'essaye, seul ou avec d'autres personnes, de diffuser l'information positive namuroise (au sens provincial du terme).  En cette nouvelle saison, Namurchouette, le magazine radiophonique diffusé chaque vendredi de 18 à 19h sur les ondes de la Radio universitaire namuroise (88.1fm ou www.run.be), tente de se distiller en rubriques.  Au sein de celles-ci, on trouve une capsule récurrente qui raconte la vie d'une jeune trentenaire à mobilité réduite, Estelle.


Quand on arrive au centre d'hébergement pour personnes handicapées de Bouge, on est un peu perdu. Près de la clinique Saint-Luc, on trouve la maison de repos.  Dans les couloirs, le personnel vous guide et, enfin, on arrive dans la bonne chambre, celle d'Estelle.  Souriante et enthousiaste, elle m'attendait.  

"Je veux prouver à tout le monde que nous, les personnes à mobilité réduite, nous sommes des êtres humains à part entière", lance-t-elle et déjà le décor est planté.  Entre grandes joies et petites désillusions, Estelle porte un regard indulgent sur ses contemporains tant ils ignorent le comportement approprié en sa présence.

"Quand quelqu'un veut m'aider, il suffit qu'il me le demande.  je sais exactement ce que je veux et je peux l'exprimer de manière à être comprise.  J'ai un handicape de naissance qui rend la coordination de mes mouvements délicates.  je veux faire de la radio car j'adore m'exprimer.  Il faut dire que, chez nous, c'est une tradition familiale, maman est journaliste dans l'audiovisuel."

Depuis ce mois d'octobre, Estelle a rejoint l'équipe de Namurchouette. Au fil des semaines, elle égraine ces états d'âme, ces grandes joies, petits bonheurs, désillusions et autres coups de cafard. Mais elle l'assure: "Il s'agit de la vie normale d'une personne comme les autres qui doit juste être un peu plus créative pour arriver à faire tout ce qu'elle a envie de faire.  

Chaque vendredi, vous retrouverez sa voix dans l'émission Namurchouette, entre 18 et 19h.  mieux, bientôt, une rampe d'accès sera créée devant le studio RUN et Estelle sera, comme les autres chroniqueuses, en studio.      

La saison des concerts commence

Namur Conservatoire

Après avoir fêté ses 175 ans, la vénérable institution qu'est le conservatoire Balthasar-Florence vous propose une saison de concerts dans son auditorium. Ce vendredi 30 octobre, un duo pianistique "les Temps modernes", Jacqueline Lecarte et Pierre Thomas, revisite la musique française.    

En 180 ans, le conservatoire, comme l'académie des beaux-arts, de Namur a été un des témoins privilégiés de l'histoire contemporaine de la cité mosane.  En 180 ans, la situation a bien évolué.  En effet, si on étudie encore le solfège,la méthode semble moins rébarbative.  

Ce concert, c'était l'occasion pour nous de recevoir Madame Françoise Dupont, directrice actuelle du conservatoire.  Elle nous présente son institution. "Deux types de cours sont organisés: enseignement secondaire artistique à horaire réduit, en dehors des heures réservées à l'enseignement obligatoire et les humanités artistiques dans le cadre de l'enseignement obligatoire, en collaboration avec l'IATA de Namur. Tous nos cours sont agréés et subventionnés par la Communauté française.

"Le Conservatoire poursuit deux objectifs, d'une part donner aux amateurs de tous âges, sans formation particulière, la possibilité de recevoir une formation culturelle de qualité dans les domaines de la musique, de la danse classique ainsi qu'aux arts de la parole et du théâtre. Permettre l'accès à la profession par la préparation à l'entrée dans les conservatoires royaux et instituts supérieurs de musique (enseignement pré-professionnel)", c'est ce que l'on peut lire sur le site de la Ville de Namur.

"Aujourd'hui, poursuit Françoise Dupont, nous continuons à enseigner le solfège mais, par exemple, même les classes de débutants sont tenues de se produire en spectacle.  Dans le domaine des percussions, par exemple, les élèves commencent d'abord par essayer de ressentir le swing avant de faire du solfège."

Et l'établissement namurois de s'insérer dans un véritable réseau musical et artistique.  Ainsi, des relations étroites se sont tissés au fil du temps avec, entre autres, l'IMEP, l'académie des beaux-arts de Namur ou le centre de chant choral de la Communauté française dont les responsables actuels sortent du conservatoire namurois.  Nous y reviendrons d'ailleurs en vous présentant d'autres institutions artistiques namuroises.

Infos: Vendredi 30 octobre à 20h: Auditorium du Conservatoire: Duo pianistique 
"Les Temps Modernes" - Jacqueline LECARTE et Pierre THOMAS: Musique française pour 2 pianos http://www.ville.namur.be/news.asp?idLayout=66&cid=3513&lcid=134