mercredi 17 septembre 2008

Chouette association

Une grande famille de danseurs

Avec 35 danseurs environ, le Jeune Ballet de Namur est un pilier de la danse namuroise depuis 22 ans. Dirigé de main de maître par Patricia Zwolinska, le Jeune Ballet a un statut de défense et de promotion de la danse et de ses danseurs. Avec, en moyenne, entre 12 et 20 spectacles par an, le Jeune Ballet de Namur fait vibrer la province avec ses chorégraphies originales...

Le Jeune Ballet de Namur est une compagnie semi-professionnelle qui veut défendre et promouvoir la danse et les danseurs, et également servir d’application à la théorie. Il travaille avec le Conservatoire de Namur, mais en est complètement indépendant. Il n’est également subventionné par aucun organisme, non pas par un désintérêt de la Ville de Namur, par mais choix du Jeune Ballet, qui préfère garder son indépendance.

Entrer au Jeune Ballet de Namur n’est pas un jeu d’enfant: la condition principale est d’être élève au conservatoire de Namur. L’étape suivante consiste à passer une audition qui a lieu chaque année en octobre. Cette audition est assistée par un jury composé de Patricia Zwolinska (directrice artistique du Jeune Ballet), André Dubuisson (direteur général du Jeune Ballet), mais aussi de professionnels de la danse, de la culture, de la presse et de figures politiques. Ces étapes passées et réussies, le danseur peut entrer au Jeune Ballet de Namur. Cependant, il faudra se battre sans arrêt afin de ne pas perdre sa place. En effet, le Jeune Ballet est très strict: avec entre 10 et 14 heures de cours par semaine et aucune souplesse dans les absences (sauf en cas extrême), il est plus strict qu’une académie «classique».

«Nous sommes très stricts car la danse classique est une discipline qui exige de la rigueur. De plus, nous pensons que lorsque l’on s’engage dans une activité, il faut s’y tenir et donner le meilleur de soi. Nous n’avons pas demandé à nos danseurs de s’engager dans le Jeune Ballet, alors, il doivent faire de leur mieux et montrer de la motivation s’ils désirent y rester. Mais nous sommes en même temps une grande famille. Nous nous soutenons dans les moments difficiles et fêtons des anniversaires tous ensemble. Notre devise est qu’il faut s’amuser...» explique Patricia Zwolinska, directrice artistique du Jeune Ballet de Namur.

Cependant, les jeunes peuvent commencer à danser au Conservatoire dès l’âge de 6 ans, et à l’école Pétrouchka dès 5 ans. Pour les plus petits, l’école dispense des cours de «classic baby». Ces cours permettent aux enfants de découvrir les pas de basse de la danse classique. Ensuite, ils peuvent entrer au Conservatoire qui enseigne la danse gratuitement jusque l’âge de 11 ans.

Le Jeune Ballet de Namur se divise en deux sections: les Petits Rats (9-12 ans) et la Compagnie (à partir de 13 ans). Les danseurs de la Compagnie débutent en tant que stagiaire. Ceux-ci sont audionnés chaque année devant un jury afin d’évaluer leur niveau. «S’ils n’ont pas progressé, ils resteront stagiaires, mais s’ils ont progressé, ils deviendront stagiaires permanents. Cependant, il n’est pas accepté de rester plus de deux ans au statut de stagiaire. Si c’est le cas, le danseur est remercié. Les meilleures auront le privilège de devenir «soliste et ensemble» (petits rôles en solo, duo ou trio, se mettant en évidence par rapport au reste du groupe lors des spectacles), voire Première Ballerine. Ces bons éléments auront également l’opportunité de créer des chorégraphies.» raconte Patricia Zwolinska.


«Nous nommons aussi des danseuses au rang de demi-caractère. Cela consiste à récompenser des danseuses au physique plus fort que les autres pour leur technique et leurs progrès. Elles ont dès lors l’occasion de jouer des rôles de composition avec des costumes qui ne les rabaissent pas.» ajoute André Dubuisson, directeur général du Jeune Ballet.

Il y a aussi une autre catégorie, appelée l’ATELIER. Pour y entrer, il faut être majeur. Il y a également 3 autres critères: le mental (avoir un esprit d’équipe), le physique et, bien sûr, la technique. Dans cette section, les danseurs sont remis en question tous les 6 mois, afin de garder les meilleurs. Elles ont un horaire très chargé car, en plus des 10 à 14 heures de cours habituelles par semaine, elles ont également des cours avec un chorégraphe contemporaine spécialement engagée pour cette section, et ont l’obligation de suivre les cours d’expression chorégraphique de Conservatoire.

«Malgré le temps que passent nos danseurs au studio, ils ont le temps d’avoir un travail ou de suivre des études en dehors du Jeune Ballet. D’ailleurs, si ils ont de mauvais résultats à l’école, un mise à pied est d’application car nous ne voulons pas que le Jeune Ballet soit mis en cause. De plus, comme nous privilégions la discipline et la rigueur, nous voulons que ces vertus soient également mises en pratique dans leur vie scolaire ou professionnelle.» dit André Dubuisson.

Malgré le nombre de spectacles donnés par le Jeune Ballet, les danseurs ont le temps également pour travailler leur technique. Le Jeune Ballet de Namur travaille beaucoup pour l’associatif. Ainsi, des spectacles ont été donnés pour le Télévie, Amnesty International, entre autres, et les bénéfices récoltés sont redistribués intégralement à ces associations. Il a été également le premier à créer, en 1999, un spectacle pour la Ville de Namur au Théâtre Royal entre Noël et Nouvel An.

«Il faut savoir que toutes nos créations sont originales. Un délai de maximum 3 mois est donné aux danseurs pour créer un spectacle. Des comédies-ballets, dans lesquelles chacun reste dans son âge et sa fonction, sont créées. Les chorégraphies sont mises en musique sur de la chanson française ou de la musique classique.», dit André Dubuisson.

Si vous désirez obtenir de plus amples informations quant au Jeune Ballet de Namur, n’hésitez pas à téléphoner ou envoyer un fax au 081/22 34 63, ou surfez sur le site internet www.petrouchka.org/jeuneballet. Vous y trouverez le calendrier des spectacles, les horaires de cours et d’autres renseignements pratiques.

Anne-Sophie Bouchat

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Chouette association

Interface3 Namur: l'informatique solidaire

Depuis quelques années, l'association Interface3 Namur travaille dans le domaine de l'informatique. A la base, cette ASBL avait pour but l'intégration des femmes dans l'univers professionnel, en général, et informatique, en particulier. Aujourd'hui, la donne a changé et l'ordinateur n'attire plus grand monde. Pourtant, sur le marché de l'emploi, la demande reste stable. Aussi, l'organisation namuroise s'adresse-t-elle désormais autant aux hommes qu'aux femmes.

Ce dynamisme et cette capacité d'adaptation aux changements de conjonctures n'empêchent pas les ennuis administratifs. Aidée par le fonds social européen, Interface3 Namur a bien failli fermé ses portes par manque de soutien financier.

"L'association n'est pas encore sauvée mais nous avons bon espoir", explique Godelieve Ugeux, la directrice. Pour le prouver, la structure se lance dans un nouveau défi: "36 jours pour l'emploi". "C'est un concept venu du Québec, raconte Christine Forment, coordinatrice du projet. Là-bas, des études ont montré qu'une recherche d'emploi devait se faire tout azimut. Ainsi, 70 à 80% des résultats positifs s'obtenaient autrement qu'en consultant les petites annonces tant sur le net que dans la presse. Nous allons donc utiliser l'ensemble des potentialités du groupe pour que chaque participant se trouve le travail qui lui convient le mieux."

Concrètement, les stagiaires vont bénéfier d'une formation durant laquelle ils apprendront les bases de la bureautiques mais, surtout, pendant laquelle ils retrouveront confiance en eux et structuront tant leurs recherches que leur profil professionnel. "Attention, cette action s'adresse à un public particulier, prévient Christine Forment. Il s'agit de personnes ayant déjà une formation, un diplome et connaissant des problèmes à trouver un emploi."
L'inscription à ce module est gratuite. Une séance d'information est prévue le 29 septembre prochain. "A la base, notre initiative est ouverte à tous, stipule Godelieve Ugeux. Aucun prérequis n'est exigé. Les 11 places disponibles iront aux personnes les plus motivées et la sélection se fera sur base d'entretiens individualisés."

Même s'il constitue l'essentiel de l'actualité de l'association, ce projet ne constitue pas le seul chantier sur lequel planche la petite équipe. Pour les demandeurs d'emploi, d'autres formules s'adressent à eux. Elles se présentent sous forme de trois modules de 8, 16 ou 24 heures. Deux stages concernent aussi plus particulièrement les seniors. Ces derniers sont également sollicités afin de raconter aux jeunes leurs expériences professionnelles. véritable illustration du vieil adage "Si les jeunes savaient, si les vieux pouvaient...", ces "100 expériences professionnelles en réseau" permettent aux moins expérimentés d'éviter les erreurs de leurs aînés mais également de se rendre compte que, quelle que soit l'époque, l'univers professionnel demande souvent à ce que l'on "mouille son maillot". Enfin, pour les plus aguérris, il est possible de louer les locaux de l'espace public numérique. V.M.

Pour plus d'informations:
www.interface3namur.be

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