mercredi 4 novembre 2015

Des hôpitaux pas encore au top!

Le monde vu par Estelle

Estelle est une jeune trentenaire à mobilité réduite qui, au fil des semaines, nous livre sa vision de Namur vue de son fauteuil.  Elle nous parle aussi de son quotidien et de ses états d'âme.

Coup de gueule

En ce vendredi 23 octobre, Estelle revenait sur l'accueil qu'elle a reçu lors de sa dernière visite dans un hôpital.  "Globalement, ce n'est pas parce que l'on est compagne ou compagnon d'une personne à mobilité réduite que l'on doit nous oublie", déclare-t-elle.

Concrètement, tant Estelle que son compagnon sont à mobilité réduite.  Victime d'un souci de santé, son compagnon a dû se faire opérer.  On imagine le stress bien naturel!  "L'opération se déroulait dans un hôpital bruxellois.  Nous nous sommes levés très tôt, nous avons pris le train et les transports en commun.  Pour nous, c'est déjà toute une aventure!."

Malheureusement, l'histoire ne fait que commencé, une fois sur place, la considération qu'on a porté au couple n'était pas celle qu'il était en droit d'attendre. "Personnellement, une fois dans la chambre, il est parti et je n'ai eu aucune information, je me suis sentie un peu délaissée. J'ignorais quand il allait exactement au bloc opératoire.  C'est moi qui ai dû le demander. Je trouve cela dommage et triste!"

On peut se demander si la mésaventure s'apparente à de la discrimination à l'égard de personnes moins valides.  "Je pense que le phénomène a peut-être été un peu amplifié par le fait que j'étais en chaise.  Maintenant, je suis consciente que cela doit sûrement arrivé à des gens valides.  Psychologiquement, c'est lourd et cela demande un accompagnement.  On vit les mêmes stress que le patient.  Le personnel se focalise sur les personnes qui vivent l'intervention et oublie un peu les accompagnateurs, c'est dommage!"

Le coup de gueule est motivé par quatre longues heures d'attente.  "Il est parti au bloc un peu avant 12h30 et quand je suis repartie vers 16h30, il n'était toujours pas remonté.  Jamais personne n'est venu me voir pour me dire: "voilà, c'est fini, ne vous tracassez pas, il est en salle de réveil." Si je ne demandais pas, on ne me posait pas la question."

La morale de cette histoire? "Le monde évolue.  Aujourd'hui, le personnel hospitalier doit être aussi proche des patients que des familles et amis de ceux-ci. C'est frustrant de se rendre compte qu'à cette époque-ci ce genre de questions se pose encore!"

Retrouvez Estelle, chaque vendredi, entre 18 et 19h, dans l'émission Namurchouette sur RUN (www.run.be - 88.1fm)    

mardi 3 novembre 2015

Bourse Win Win: demandez le programme!

Namur Social

Depuis quatre ans, elle a changé les relations entre les associations, les entreprises et les commerçants namurois.  Elle, c'est la bourse d'échanges "Win Win".  Ici, pas d'argent, pas de formalité ou de formalisme inutile, on joue sur la convivialité et les rapports humains et ça marche!

Oui, depuis 5 ans, la bourse d'échanges Win Win de Namur marque le paysage associatif namurois. Malheureusement, jusqu'ici, les entreprises et les commerçants semblaient un peu plus frileux. Mais, au vu du succès de la dernière réunion d'information organisée au Palais provincial de Namur le 26 octobre dernier, tous les espoirs sont permis.  En effet, photographes indépendants, entreprise de fauteuils ou simples commerçants, ils étaient 23 à avoir fait le déplacement, un record pour une soirée d'info!

Comment expliquer ce succès

"Nous sommes une bonne équipe, souligne Anne Bister, employée du CPAS de Namur et coordinatrice de la bourse.  Les partenaires sont fidèles et sont restés motivés au fil du temps. Pourtant, le mixte entre associations, institutions, commerçants et entreprises n'était pas gagné au départ."

Et cette recette namuroise fait mouche.  Aujourd'hui, quand une ville veut se lancer dans l'organisation d'une nouvelle bourse, on cite Namur en exemple.  "Rendons quand même à César ce qui lui apparient.  Le concept de cette activité vient des Pays-Bas et s'est installé en Belgique grâce à la Fondation Roi Baudouin et la Fondation Parisbas Fortis Banque.  La première bourse a été organisée à Liège.  Mais c'est vrai que, aujourd'hui, on nous cite régulièrement en exemple."

Quelques secrets de ce succès?  Prenez une grande salle, celle du SPW Boulevard du Nord à Namur, un animateur un peu fou, Vincent Pagé, un gong de légende, celui de l'académie de musique d'Eghezée et la fourmilière s'anime.  Les participants grouillent d'un espace à l'autre, interpellant les stewards issus de l'Ecole supérieure des Affaires de Namur, s'agglutinant autour de l'animateur.  Si les plus chanceux multiplieront les échanges en discutant confortablement assis autour d'un verre de vin et d'un sandwiche, chacun repartira, au moins, avec quelques idées dans l'escarcelle ou quelques cartes de visite dans la poche.  

La liberté comme mot d'ordre

Et oui, pendant la bourse Win Win, on fait ce que l'on veut.  Certains sont très organisés et savent exactement et ce qu'ils proposent et ce qu'ils veulent.  Ils ont même parfois composer, dans leur tête, un "horaire de consultation" des autres participants.  D'autres, en revanche, se lancent au "feeling". Lors de leur inscription, ils ont cité quelques exemples de ce qu'ils peuvent proposer et de ce qui leur ferait plaisir.  Mais cela ne les empêche pas de rester ouverts à d'autres propositions!

Inscription: uniquement via le net

Le sésame pour accéder à cette soirée magique, c'est votre inscription qui se déroule, en quelques clics sur le site www.winwin.be/namur. Dès ce moment, vous recevrez un catalogue des offres et demandes mais sans les adresses des offreurs et demandeurs.  C'est lors de la bourse que vous recevrez ce document complet.  Ce système vous semble compliqué?  Pas de panique, une nouvelle zone sera spécialement dédiée aux nouveaux arrivants.  Il vous est aussi possible de téléphoner au CPAS: 081/337 303.

Attention, il ne vous reste que quelques jours pour vous inscrire (les inscriptions se clôturent le 10 novembre).
  

lundi 2 novembre 2015

La prostitution, un monde à part et un métier qui veut plus de droits!

Namur Expo & débat

Depuis le 26 octobre dernier et jusque demain, l'ASBL Espace P... , la Province de Namur et ses partenaires de la plateforme de lutte contre les violences faites aux femmes vous proposent une exposition intitulée "Passez derrière le rideau".  En 2010, Espace P... Bruxelles et le photographe Frédéric Pauwels dévoilaient au public un visage différent, sensible et profondément humain de la prostitution à travers l'exposition Passez derrière le rideau. L'envie commune était de lever des tabous, combattre des clichés, contribuer à changer les mentalités auxquelles les personnes prostituées sont confrontées dans leur vie : incompréhension, jugement, intolérance, préjugés... Cette humanité, nous l'avons retrouvée dans le film intitulée "les travailleuses du sexe" et le débat qui a suivi.

Lundi 26 octobre, le Quai 22, le nouvel espace culturel fruit d'une collaboration entre la Ville, la Province et l'Université de Namur, fait salle comble.  Pourtant, à l'affiche, pas de grosses productions made in USA mais le film, "les travailleuses du sexe", donne un autre éclairage sur un métier rempli de clichés et assez méconnu.

Après la projection, des visages s'installent, des femmes se lèvent et osent s'affirmer comme travailleuses du sexe.  Sonia, Talya et Julie ne sont pas là pour raconter leur histoire.  Non, elles se mobilisent pour changer l'image de leur métier.  Selon elles, si le métier n'est pas banal, il est indispensable au bon fonctionnement d'une société et si elles ont des devoirs, elles doivent au moins jouir des droits correspondants.

"Arrêtons de voir la prostitution au travers de l'image qu'en donne le cinéma, explique Sonia.  Nous ne sommes pas toutes, heureusement, soumises à un proxénète.  Il y a une prostitution consentie.  Comme tous les professionnels qui travaillent dans le social, dans l'humain, le quotidien des personnes prostituées est fait d'émotions.  Nous éprouvons de grandes joies, des petits bonheurs et nous vivons aussi des moments difficiles."

"Toutes les prostituées ne sont pas forcées, confirme Christian Meuleneers de l'ASBL Surya qui lutte contre la traite des êtres humains.   Nous en avons bien sûr mais il faut distinguer les choses.  Certaines filles croyaient venir en Belgique exercer un métier de vendeuse et se retrouvent sur un trottoir.  D'autres savaient très bien qu'elles venaient se prostituer mais le pourcentage que leur laisse leur proxénète ne leur permet pas de vivre décemment.  Cela ne relève pas de la prostitution forcée mais d'un vrai dossier d'exploitation économique des êtres humains."   

"Officiellement, il n'y a pas de prostituée déclarée comme telle en Belgique, lance encore Sonia.  J'ai donc déclaré que j'étais coiffeuse, masseuse, hôtesse. Mais, concrètement, comme prostituée, je n'ai droit à rien.  Je n'aurai pas de pension, pas de sécurité sociale ni d'allocation de chômage pour les filles qui sont virée d'un salon."

Nathalie Hautenne est substitut de l'auditeur du travail à Namur.  "Pour la loi belge, pour bénéficier de la sécurité sociale, du chômage ou d'une pension de retraite, il faut avoir régulièrement cotisé et avoir un vrai contrat de travail.  C'est rarement le cas pour les prostituées.  Mais le droit évolue, on peut imaginer qu'un jour la législation change."

De changement, c'est bien de cela que rêvent certaines prostituées.  Si les règlements doivent être modifiés, il faut d'abord que les mentalités évoluent.  "Aujourd'hui, si je suis issue de la prostitution, je me définis plutôt comme assistante sexuelle, confie Taylia.  Quand Espace P m'a parlé de ce métier, je ne savais que je pouvais être là pour aider ou accompagner des personnes handicapées dans leur sexualité.  Au fil du temps, je vis tellement de belles émotions que je ne regrette pas mon choix."

Si cet accompagnement s'adresse autan aux handicapés physiques que mentaux, il prouve aussi toute l'humanité de ce milieu et de ce métier. "Je suis tenancière d'un salon de prostitution, explique Julie.  Je suis française et je suis venue travailler en Belgique.  dans mon expérience, j'ai croisé une fille autiste prostituée.  Au début, il a fallu qu'on s'adapte à elle.  Mais ensuite tout s'est bien passé.  Après quelques temps, elle a quitté ce monde de la prostitution pour entamer une autre vie.  Je suis contente d'avoir pu l'aider.  je garde une belle relation avec elle."

samedi 31 octobre 2015

Une belle réduction pour les détecteurs de radon

Province de Namur Santé et habitat

Du Jeudi 1 octobre 2015 au 31 janvier 2016, dans toute la province de Namur comme partout en Wallonie, c'est l'Action Radon, une collaboration entre l'Agence fédérale de contrôle nucléaire et les Services d'analyse des milieux intérieurs des administrations provinciales.  L'occasion de bénéficier de détecteurs à 20€ au lieu de 30.

Depuis quelques années, Pierre Rahier et Stéphane Sténuite sillonnent la province de Namur.  Ces fonctionnaires provinciaux ont deux missions: scanner les habitations sur demande médicale à la recherche des polluants et allergènes et la détection du radon.  Ce second aspect est principalement saisonnier.  En effet, c'est durant la période hivernale que la détection de ce gaz rare contenu naturellement dans les entrailles de la terre est la plus efficace.  

Rien d'étonnant donc de constater que la saison la plus froide soit aussi celle de "l'Action Radon".  2015 n'échappe pas à la règle.  En effet, depuis le 1 octobre jusqu'au 31 janvier, il vous est possible de tout savoir sur ce "tueur silencieux".

"Inodore, incolore et insipide, le radon est un gaz naturellement présent dans les sols et les roches, explique Pierre Rahier. Depuis le sous-sol, il peut s’infiltrer dans n’importe quel bâtiment par les fissures, les équipements sanitaires ou encore les approvisionnements d’eau. Lorsqu’il est inhalé, il atteint les poumons et irradie les tissus, ce qui peut les endommager et provoquer un cancer. Après la cigarette, le radon est la deuxième cause de cancer du poumon dans notre pays. Le risque lié au radon est d’ailleurs nettement accru chez les fumeurs."

Détecter et éradiquer l'excès de radon est pourtant chose aisée.  "En nous contactant, le public peut recevoir un détecteur qui n'est pas plus gros qu'une bobine de film 24x36.  doit idéalement être placé dans la pièce du rez-de-chaussée la plus fréquentée (le plus souvent une chambre à coucher ou le salon). La mesure s’effectue pendant trois mois, au terme desquels le détecteur doit être renvoyé pour analyse."

Après les résultats, pas question de laisser les familles à leur (possible) triste sort!  "En fonction du résultat de la détection, des conseils appropriés vous seront fournis. Ceux-ci peuvent, par exemple, consister en une amélioration de la ventilation, méthode la plus simple et souvent la plus efficace pour se préserver du radon. Lorsque la concentration en radon est trop élevée, les partenaires de la campagne accompagnent le propriétaire dans les actions de remédiation à envisager."

Vous n'avez pas tout compris?  Pas de panique, Le 28 novembre 2015, la Province de Namur organisera une matinée de sensibilisation sur le radon ; chacun pourra se documenter auprès de l’équipe «SAMI» (Service d’analyse des milieux intérieurs. De plus il sera possible d’acquérir un détecteur au prix de 20€. Le stand sera ouvert de 9 à 12h dans la cour latérale du Palais provincial située rue du Collège n°49 à Namur.

Pour de plus amples informations, vous pouvez contacter le SAMI de Namur
tel: +32 (0) 81 776 714 - mail: sami@province.namur.be -
https://www.province.namur.be/habitat_sain


Une "main tendue", la solidarité au quotidien

Namur Social

Cela fait quatre ans qui nous a quitté mais son oeuvre en faveur des plus démunis se poursuit. "Il", c'est Gérard Jacob, ancien coordinateur namurois de la Saint-Vincent de Paul et, surtout, fondateur d'une "Main tendue".  Après quatre années de fonctionnement, nous avons reçu Jean-Claude Mantiez, le président, pour un bilan son action.


Sur les traces de Gérard

Carré, le regard franc, la barbe blanche, Jean-Claude s'exprime d'une voix érayée.  Quand il évoque l'action de l'association qu'il préside, il parle en nous, comme s'il évoquait une famille.  Et c'est vrai que, comme dans toute vraie famille, au-delà d'une histoire de sang, "Une main tendue", c'est d'abord une action d'amitié, de sentiments et de loyauté.

"J'ai promis à Gérard de poursuivre son action, explique-t-il.  Je respecte juste ma promesse.  Nous poursuivons "la Passerelle Gérard Jacob", cet ensemble de logements créés à partir de conteneurs rachetés aux ports d'Anvers, Gand ou Bruges."  

Et oui, à "Une Main tendue", on n'a pas d'argent mais on a des idées et on s'est aperçu avant tout le monde que les armateurs laissaient derrière eux ces grandes caisses de métal, histoire de garantir cette foutue rentabilité.  "La "Passerelle" constitue un relais entre la rue et le retour à une vie plus normale. Mais nous proposons des logements à part entière avec tout le confort nécessaire."

Suivre l'inspiration du fondateur est une chose, continuer à faire évoluer l'institution en est une autre et Jean-Claude l'a bien compris.  "A Namur, jusqu'à l'an dernier, la précarité augmentait chaque année de 3 à 4%.  En 2015, elle a explosé en atteignant près de 15% d'augmentation. Malgré la grande générosité des Namurois, la crise est toujours là!   Il faut donc trouver de nouvelles idées."

Et la "Main tendue" n'en manque pas!

Un potager pour tous

Vous connaissez sans doute l'adage qui dit que "quand il y en a pour un, il y en a pour tous!".  A Bomel, on ne s'est pas contenté de le répéter, on tente aujourd'hui de le mettre en pratique.  "Nous nous adressons à toutes les personnes qui disposent d'un petit bout de terrain.  Nous leur offrons la possibilité de consommer leurs légumes sans effort.  Concrètement, nous venons créer chez eux un potager.  A l'heure de la récolte, nous prenons la moitié des légumes pour nous.  Tout est parti des colis alimentaires que nous distribuons à nos bénéficiaires.  nous avons remarqué une carence en produits frais (laitage, légumes ou fruits).  Le potager partagé, c'est une des réponses possibles."

Une bonne idée pour la solidarité alimentaire, le potager représente une solution crédible à l'isolement social de certaines personnes.  "Pendant la saison de culture, les personnes croisent nos équipes plusieurs fois par semaine.  Elles peuvent parler et nous pouvons aussi les aider dans leur quotidien." Et oui, "Une Main tendue" ne se contente pas d'être un des trois restaurants sociaux du Namurois, la structure propose aussi une aide concrète comme des transports à moindre frais par exemple.  

Mais pour tout cela, il faut de l'argent, des moyens humains et des moyens matériels. "Heureusement, aujourd'hui, il y a une vraie coordination des associations caritatives namuroises." Et puis, il y a ce nouveau décret wallon qui oblige les grandes surfaces à redistribuer leurs invendus alimentaires.  "C'est vrai que c'est un plus.  mais il faut aussi se mettre à la place des responsables de grands magasins.  Ils doivent recruter du personnel pour trier, vérifier les dates de péremption et assurer les transports. Cela ne se fait en un jour.  A Liège ou Charleroi, les choses se sont mises en place plus rapidement.  On le sait les Namurois sont plus lents mais les choses bougent malgré tout."

On peut tous faire quelque chose













A notre échelle, nous, citoyens namurois, nous pouvons, toutes et tous, faire quelque chose!  "Quand vous y penser, au lieu d'un paquet de café, pensez peut-être à en prendre deux, par exemple.  Chez nous, rien n'est jamais perdu, que ce soit des produits frais ou des denrées non-périssables."

Précisons encore que cette solidarité peut aussi s'exercer vis-à-vis des "Sauverdjas", du Resto du Coeur de Namur ou de l'opération "Les petits cafés au grand coeur".

Plus d'infos: www.une-main-tendue.be  - Rue Piret-Pauchet 57, 5000 Namur081 23 02 05

      

dimanche 25 octobre 2015

L'uniformisation de la bande fm, la démocratie en danger

Province de Namur Action en faveur des radios libres

Il y a 13 ans, je réalisais un travail de fin d'études sur les radios libres.  J'entendais par là, les stations locales indépendantes de tout réseau et non commerciales.  A l'époque, elles étaient une quinzaine.  Aujourd'hui, il en reste à peine dix dans toute la province de Namur.  Quand on connaît l'importance de ces structures, on réalise le véritable danger pour la démocratie et le développement socioculturel de la population.


Les mêmes dangers pour tout le monde

Province de Namur, 2015.  Il ne reste pas grand chose de l'héritage des années 80 et 90.  A l'époque, un vent de liberté soufflait sur la bande fm.  Les adolescents que nous étions ont peu à peu délaissé les platines de DJ pour les grandes tables de mixage de radio. Petit à petit, nous avons meublé des plages horaires de 5 heures, trouvé des morceaux musicaux suffisamment longs pour se permettre d'aller aux toilettes et développé pas mal de créativité pour espérer sortir des sentiers battus.

Ce foisonnement sur la bande fm garantit pourtant à chacun de pouvoir choisir des sources d'information souvent locales et alternatives.  Aujourd'hui, les grands groupes médias ne permettent plus de discours dissidents et n'offrent aucune place pour l'associatif local.

Le plus important, c'est de se rendre compte que cette école-là, celle de la débrouille et du travail de terrain, a formé les grands professionnels d'aujourd'hui, ceux qui sont capables de faire leur job dans n'importe quelles conditions. On citera Caroline Martin sur VivaCité Namur, Maxence Lacombe sur DH Radio, Bruno Fernandes ou Philippe Cantamessa sur Nostalgie.

Aujourd'hui, les radios libres font toutes face aux trois mêmes problèmes: trouver de l'argent, constituer une équipe performante et diffuser des programmes répondant aux attendes du public.  Au final, les radios restantes se partagent en trois catégories: les structures amateurs ne fonctionnant qu'avec des bénévoles, les semi-professionnelles employant tant des bénévoles que des professionnels et les professionnelles qui se sont muées en radios commerciales.

Depuis 1994, aidé par des structures associatives (maisons de quartier, de jeunes, mouvements d'éducation permanente), j(ai lancé des ateliers de formation à la pratique professionnelle.  J'ai notamment pu former Olivier Arnould qui assure les émissions matinales sur Radio Contact. Ces formations coûtent du temps, de l'énergie et de l'argent pour former souvent assez peu de personnes.  Ma dernière expérience en date ne rencontre pas forcément le succès escompté.  Elle aurait dû se réaliser entre le 2 et le 6 novembre.

Une association pour la bonne cause

Ne faudrait-il donc pas unir les forces des dernières radios libres, celles du monde associatif et, pourquoi pas, de certaines institutions publiques afin de former jeunes et moins jeunes à la pratique de la radio.  Bien sûr, il ne s'agit pas de créer une école de professionnels des médias. L'ambition est d'apporter aux participants des compétences annexes et/ou connexes comme la valorisation de soit, la rigueur ou l'ouverture d'esprit.  

Vous partagez ce constat et souhaitez nous aider? Contactez nous 

Jambes: paradis des jeunes

Jambes Activités jeunesse

A Jambes, aujourd'hui, chaque quartier dispose de sa maison de jeunes.  Si celle de Jambes centre est une des plus anciennes, elle sort aujourd'hui d'une longue léthargie comme la Belle au Bois Dormant.  Aujourd'hui ses responsables vous proposent de dompter les zombies le samedi 31 octobre prochain.


Halloween 2015 sera jamboise ou ne sera pas.  En effet, dans le parc de Jambes, à côté de l'Espace Laloux et à deux pas du conservatoire, il existe une zone naturelle où prolifèrent les zombies et autres esprits de la nuit. Comme il se doit, le soir du 31 octobre, ils se lâcheront. De 13h30 à 16h30, tremblez grâce aux contes à faire peur, des jeux de société transformés pour l'occasion, un tournoi de "Mortal Combat X" sur PS4, des expositions et des grimages. 

"Tout commence dès 17 heures, explique Vincent, un des animateurs de la maison des jeunes.  Les participants pourront s'inscrire, se faire grimer et photographier avant la répétition générale de notre grand "flash mob".  Ensuite nous donnerons les consignes de sécurité avant de partir à 19h pour la grande parade qui envahira Namur."

Pas suffisamment de cran pour être participant? Pas de problème, vous pouvez être spectateur.  Dès 19h30, sur la place d'Armes de Namur vous découvrirez le flash mob conçu par les ateliers de danse de la maison des jeunes.  Vous pourriez même y prendre goût et assister avec plaisir au lâcher de zombies programmé dès 20h, place de l'Ange mais également place du Marché aux Légumes. La soirée, voire la nuit, se terminera par un concert gratuit au Piano Bar de Namur.

Si cette activité célèbre surtout la mort, elle résonne comme une renaissance pour la maison des jeunes.  Pourtant, depuis deux ans, les activités sont relancées.  Elles ont pris pour base les ateliers de danse qui ont, par le passé, fait la fierté de l'institution.

Plus d'infos: http://www.mjjambes.be/