dimanche 15 novembre 2015

Pascal Vigneron: La force est en lui

Namur Sport

Entre les familles Auspert, Vigneron, Covyn et Chapelle, les sports de combat portent haut les couleurs namuroises.  Tant en bord de Sambre qu'en bord de Meuse, les champions de Belgique, d'Europe ou du Monde poussent mieux que les fraises de Wépion.  Derrière personnalité en date à se distinguer, Pascal Vigneron vient d'être sacré champion du mon de de karaté. A 43 ans, le sportif force l'admiration et nous l'avons rencontré.

Namurchouette: Pascal Vigneron, quel a été votre parcours dans le sport?

Pascal Vigneron: Le karaté, on est tombé dedans petit car mon père a son propre club.  J'ai toujours aimé le sport et je suis prof de gym.  Ensuite, j'ai eu un parcours plutôt classique de sportif de haut niveau avec des entraînements qui prônent le dépassement de soi.  Aujourd'hui, professionnellement, j'ai une société qui vend des programmes de fitness dans les clubs mais le karaté est présent à tous les niveaux dans ma vie.

N.C.: Et comment expliquez-vous qu'à 43 ans vous teniez encore le haut de l'affiche?

P.V.: Après 17 titres de champion de Belgique, j'avais complètement arrêté la compétition.  Un jour mon plus jeune fils m'a dit qu'il ne m'avait jamais vu combattre en compétition.  A 41 ans, j'ai donc repris le chemin des tatamis.  Au fil des rencontres, j'ai développé une autre technique d'entraînement beaucoup plus douce.  Elle associe d'autres techniques comme le tai-chi-chuan, un art martial chinois dit intérieur.  Cela ne permet pas de donner des résultats aussi rapides que les méthodes classiques mais à long terme, cela permet une progression plus constante et continue.

N.C.: Et comment cela se traduit au quotidien?

P.V.: Ah, ça, il faut le demander aux Namurois qui me voit faire des exercices bizarres dans les parcs (rires). Plus sérieusement, ces méthodes plus douces me permettent de respecter, de l'écouter beaucoup plus.

N.C.: Quelles sont les qualités d'un bon karatéka?

P.V.: Une bonne dose de calme, une capacité à être prêt à tout et à mettre en permanence ses sens en éveil, de l'explosivité et de la souplesse plus que de la force pure.

N.C.: A 43 ans, au vu de votre palmarès, qu'est-ce qui vous motive encore à continuer la compétition?

P.V.: La passion, le plaisir, quand je ne m'amuserai plus, je m'arrêterai.

Aucun commentaire: