jeudi 4 février 2016

Pros et étudiants, tous gagnants!



Namur Forum des études et professions

Ce mercredi 3 février, s’est tenu le forum des études et professions à  Namur Expo. 220 professionnels présents, des centaines d’élèves du dernier degré l’enseignement secondaire, l’événement n’a pas failli à la tradition et cette quatorzième édition était un plein succès.

 «L’objectif principal est de mettre en relation toutes les personnes, étudiants, travailleurs en réorientation, voire à la recherche d’un emploi avec des professionnels afin de découvrir en face à face des métiers très variés, explique Martine Jacques, responsable de la Ligue de l’Enseignement et de l’Education permanente. De nombreux secteurs étaient représentés. On citera, entre autres, le tourisme, l’enseignement ou la communication.»

220 professionnels de métiers très variés ont répondu présents à l’événement, certains fidèles depuis plusieurs années et d’autres (présent) pour la première fois. « Nous avons bénéficié du soutien de l’équipe du Service d'Information sur les Etudes et les Professions, de nombreux sponsors et partenaires comme le FOREM et de la mise à disposition du local par la Ville de Namur. Cinq espaces de découverte étaient mis en avant  tel que l’information et l’orientation, les études, l’emploi, les formations mais aussi l’international et la jeunesse. Les visiteurs étaient majoritairement des étudiants qui à l’approche de leurs études supérieures se posent beaucoup de questions et ne savent pas forcément vers quel secteur ou métier s’orienter. Ainsi ce forum constituait pour eux une belle opportunité de bénéficier de l’expérience des professionnels, d’obtenir des retours concrets sur le métier en leur posant toutes les questions qu’ils souhaitent

 «Cet échange et ce partage est à la fois enrichissant pour eux mais aussi pour nous, notent les professionnels. Cela nous permet bien souvent de contrer les stéréotypes liés à notre profession ou encore de les guider et de les rassurer sur notre profession.»

Encore une fois, ce salon a était une réussite et a satisfait d’une manière générale aussi bien les visiteurs que les professionnels. Rendez-vous en 2017 !
Elisa DELAUTRE

dimanche 17 janvier 2016

Vous pouvez enfin réécouter nos émissions

Progrès technique

Il m'a fallu du temps mais voilà, j'y suis arrivé, j'ai enfin appréhendé le programme MixCloud permettant de postcaster les émissions de Namurchouette.

Dans le mail que j'avais reçu de Pascal Vanbel et Manu Dolhet, respectivement directeur technique et président de RUN, ils expliquaient que l'utilisation de MixCloud était simple.  Renonçant donc à ma peur naturelle de la technique, je m'étais mis à créer un profil.  Dans ma précipitation, j'ai sélectionné tous les amis possibles et imaginables.  Depuis trois mois, je reçois donc les morceaux de musique d'internautes du monde entier et dont, en majorité, je n'ai rien à faire.  

Mais, qu'importe, mon émission allait enfin rentrer dans le 21ème siècle.  C'est donc fièrement que j'ai enregistrer toutes mes émissions.  Après de nombreux essais infructueux, j'ai même réussi à récupérer mes enregistrements sur un disque dur.

Rentré chez moi, je me voyais déjà présenter mon projet radio aux auditeurs du monde entier (et des environs immédiats).  Hélas, trois fois hélas, le fameux programme MixCloud, véritable sésame pour atteindre une renommée radiophonique et virtuelle bien méritée (ne soyons pas modeste) n'accepte que le format MP3.  L'enregistreur du studio travaille, par défaut, en Wave (bin oui, sinon ce serait trop simple).  

"Qu'importe, il existe des programmes pour passer d'une norme à l'autre, pensais-je.  Il y a même des sites internet qui le font gratuitement".  Et oui mais c'est long, long, très long, presque trop long. Mais avec patience et obstination, on soulève des montagnes.  J'ai donc attendu, j'ai découpé mes émissions pour enlever les morceaux de musique pour m'apercevoir que ... le programme refuse de télécharger des morceaux de moins de 12 Mo!

Il a encore fallu trouver la musique libre de droits, refaire les montages et enfin, aujourd'hui, ça y est! 

Retrouvez donc ici mon premier triomphe sur la technologie moderne: https://www.mixcloud.com/namurchouette/namurchouette/   

samedi 16 janvier 2016

Difficile de vivre ses émotions en chaise

Intégration sociale

Chaque vendredi, dans l'émission Namurchouette sur la Radio Universitaire Namuroise, de 18 à 19h, Estelle, une jeune trentenaire moins valide vous fait partager son quotidien.

Après plusieurs semaines de critiques des transports en commun, Estelle a souhaité nous parler de ses émotions et de la manière de les gérer.

"C'est très difficile pour nous, explique-t-elle.  Quand on se lève le matin, qu'on soit de bonne ou de mauvaise humeur, on ne peut pas le cacher.  On a besoin de quelqu'un d'autre pour nous préparer."

Et l'intimité est donc bien difficile à trouver.  "Bonne ou mauvaise, quand on vit une émotion, on ne peut pas la gérer en allant faire un tour comme le ferait n'importe quelle personne valide.  De toute façon, nous n'irions pas bien loin.  Au maximum, le soir, on doit retrouver nos proches."

Et de nous livrer une anecdote personnelle. "J'ai eu une fois une grosse dispute avec ma maman.  Je ne souhaite pas renouveler l'expérience.  Etre aidée pour s'habiller par quelqu'un soit qui ne parle pas soit qui vous crie dessus tout au long de l'opération, c'est pénible."


mardi 12 janvier 2016

Des transports en commun à revoir

ça roule pour Estelle

 
Depuis quelques semaines, Estelle, jeune trentenaire moins valide, nous fait part de grandes joies et petites peines du quotidien.  Pour cette nouvelle année, nous lui avons demandé ses souhaits pour 2016.

 

 

Juste un peu de bon sens

"Pour le commun des mortels, beaucoup de choses évoluent en matière de politique d'intégration de la personne handicapée, explique Estelle, jeune trentenaire voiturée.  Dans les faits ces changements sont bien visibles mais ce sont les mentalités qui doivent encore évoluer."

Tout au long des derniers mois de l'année 2015, Estelle a mis en évidence les chauffeurs de bus trop pressés, les serveurs bien serviables et les bourgeoises propres sur elles débordant de charité chrétienne mal placée.  Au fil de ses chroniques, elle a aussi mis le doigt sur des constats bien plus simples.  "Dans la majorité des situations, il suffirait d'un peu de bon sens.  Une personne moins valide a des droits qu'il convient de respecter ou de faire respecter.  Dans ce contexte, la solution la plus simple est d'essayer de se mettre à sa place 5 minutes.  Et là, on s'aperçoit que ce qui semble évident pour une personne sur ses deux jambes l'est beaucoup moins dans un fauteuil."

Et les exemples sont légions: circuler dans la neige ou le verglas, trouver un taxi, prendre le train ou le bus.  Souvent, la peur de l'autre ou de mal faire nous paralyse.  "Nous ne sommes pas sourds, pas muets, pas aveugles, nous avons un cerveau et un cœur. Dans la majorité des cas, en nous parlant, en nous écoutant, tout peut s'arranger même si parfois il faut laisser tomber le règlement pour juste revenir à l'humain."

Cette humanité, elle fait parfois cruellement défaut.  "Dans un hôpital, on nous considère comme des enfants.  La dernière fois que j'y ai accompagné mon compagnon, lui aussi en fauteuil, on m'a laissé seule dans une chambre sans nouvelle pendant plus de 4 heures.  Alors, il est possible que cela arrive même aux valides mais moi, cela me frustre!"

Donc, pour 2016, comme tout le monde, Estelle rêve d'un monde plus humain, sans indifférence, dans le respect de la différence et avec un peu plus de bon sens.

Retrouvez Estelle tous les vendredis soirs, de 18 à 19h, dans Namurchouette, sur RUN (88.1fm ou www.run.be)
        

mercredi 6 janvier 2016

La Province au Cœur du sport: ça va changer vos week-end!

La Province de Namur sur Facebook

Depuis quelques années déjà, comme d'autres institutions publiques, la Province de Namur s'est convertie au culte des réseaux sociaux.  Ainsi peut-on retrouver ses activités annoncées sur Facebook, Twitter ou LinkedIn.  Malgré des matières moins facilement médiatisables, le secteur médicosocial n'est pas en reste avec une page intitulée Province de Namur, ça s'est passé près de chez vous", une autre consacrée aux Maisons provinciales du Mieux-Etre, elle a aussi lancé des pages contre les violences entre partenaires, son département Seniors ou les partenariats Province-Communes.  Aujourd'hui, c'est le département du sport qui sort du bois. Ses responsables gèrent une page intitulée "la Province de Namur au Cœur du Sport".

Dans ce nouvel outil, pas question de concurrencer les émissions sportives ou les cahiers de quotidiens locaux ou régionaux consacrés aux résultats sportifs.  Vous y trouverez toutes les informations nécessaires à une activité physique, récréative et familiale.  L'agenda reprend donc les calendriers des marches, joggings, corridas, trails, marathons, semi-marathons, triathlon, randonnées VTT ou cyclotourisme.  On y reprendra aussi toutes les activités spécifiques comme des opérations sportives de solidarité ou à buts caritatif.

Chaque semaine, une publication regroupera quelques animations familiales à faire durant le week-end.

Les objectifs provinciaux se centrent aussi sur les sportifs namurois.  La nouvelle page participera à la mise en lumière de ces élites sportives et de leur caractère exemplatif.  On retrouvera donc des portraits des sportifs et des liens sur les différents publications et émissions consacrées au sport régional.  Vus pourrez également y découvrir des sports méconnus.     

Enfin, petit-à-petit, on trouvera des informations sur le handisport dont la promotion et l'encouragement est aussi un des buts de l'action provinciale.

mardi 22 décembre 2015

Travail de vacances

Enfin!  Enfin, je suis en vacances.  Non, je ne pars pas à l'étranger et je ne dors pas toute la journée. J'essaye de récupérer un peu de temps perdu en livrant à ce blog quelques unes de mes idées les plus folles.

Une émission "multi-radio" au service de tous

En 2002, j'ai rédigé un travail de fin d'études sur les radios libres, de petites stations indépendantes et pas trop commerciales qui ont servi de cocon à bon nombre d'animateurs de techniciens, de programmateurs, de producteurs ou de journalistes actuels.  A l'époque, j'évoquais déjà leur disparition.  Il en restait 110 pour toute la Communauté française. En 2015, en province de Namur, il n'en subsiste qu'une dizaine dont la majorité tente de survivre.  Derniers exemples en date: Hit Radio, logée dans les locaux du cinéma Eldorado, la radio semi-professionnelle, comme elle se définit elle-même, ne cache plus le fait qu'elle tire le diable par la queue.  "RCF", la Radio Chrétienne Francophone, se relance.  Les bénévoles se font rares, l'argent aussi, reste une motivation intacte!

Parallèlement à cela, le secteur social, associatif ou institutionnel, est globalement absent de la scène médiatique.  On en parle uniquement pendant des opérations à grands budgets des médias nationaux (la Saint-Nicolas de Nostalgie, "Cap 48" et "Viva for Life" de la RTBF ou le "Télévie" de RTL). C'est pourtant toute l'année que les Restos du Cœur, la Main tendue, la Province ou la Ville de Namur, les Maisons des Jeunes ou de Quartiers travaillent près de chez nous et pour nous.

Résumons: nous avons des radios en mal d'émissions et, surtout, d'autoproduction, et, de l'autre, des associations qui ont besoin d'être mises en valeur.  Si on y ajoute un soupçon d'institutions publiques prêtes à délier (un peu) les cordons de la bourse ... 

Plus de formations pratiques à la communication et aux médias

Au 21ème siècle, que l'on soit intellectuel ou manuel, on doit vendre son travail.  Cela passe par des photos, de la vidéo, du son, du texte publié, édité, diffusé sur le net via des plateformes spécifiques ou des réseaux sociaux, dans des journaux et périodiques, sur des affiches, tracts et/ou rolls ups. Paradoxalement, le secteur de la communication est bouché en termes d'emploi.  La faute à qui? L'organisation des études et formation?  Sans dote.  Aujourd'hui, les seuls engagements se ciblent surtout sur des masters en communication.  Et les autres?  Ils créent leur propre travail ou ils changent de domaines.  Combien sont-ils ces bacheliers en communication, marketing ou journalisme qui travaillent dans les secteurs bancaires par exemple?  

Il faut que ces jeunes puissent pratiquer et vivre de leur passion.  Pour cela, il faut sans doute aider l'associatif à engager mais il faut aussi réformer un peu les études en se centrant sur des cours plus pratiques.  Trop de diplômés se révèlent incapables de prendre une bonne photo, d'utiliser une caméra vidéo ou un enregistreur audio.  Nous proposons donc de lancer plus de formations médiatiques pour les étudiants.

A l'heure où l'on parle de radicalisation et déradicalisation (expressions fourre-tout par excellence), on sait que c'est par un accompagnement social, socioculturel des jeunes que nous arriverons à imposer un vivre ensemble.  Pour cela, il faut rendre la parole aux "sans voix", réinvestir ces zones de non-droit, non-devoir, non-futur pour en faire des quartiers ordinaires.  Jamais plus nous ne devrions entendre les expressions de quartiers difficiles ou socialement défavorisés. Pour y parvenir, il faut soutenir les actions des mondes associatif et institutionnel par, entre autres, des productions et formations médiatiques.

La santé, l'action sociale et culturelle, l'humain

Les injustices sociales sont révoltantes, notamment, parce qu'elles perdurent dans le temps et l'espace. Elles marquent souvent au fer rouge celles et ceux qui en sont ou en ont été victimes.  Elles les privent de cette accès à la culture, au savoir à une certaine forme d'information. Elles sont responsables de cette situation folle ou des initiatives se prennent au bénéfice de certaines populations sans que les principaux concernés ne le sachent!  Nous, non, je, je souhaiterais donc qu'on parle plus de ce qui se fait de bien dans ma ville.

Appels à l'aide

Je suis un peu fou, sans doute, idéaliste et rêveur, sûrement.  Mon initiative vous semble assez peu professionnelle?  Rappelez-vous que les pros ont construit le Titanic et des amateurs l'Arche de Noé. Alors, si vous voulez me rejoindre de manière constructive, contactez-moi.

Namurchouette: namurchouette@gmail.com ou 0473/613471


        

  

  

samedi 12 décembre 2015

Nous voulons vivre ensemble!

Namur Monde associatif - Monde étudiant - Institutions

Ainsi va l'actualité, le 13 novembre dernier, un cataclysme touchait Paris et, par ricochet, toute l'Europe.  Avant cela, les foules ont versé une larme devant le corps d'un bébé syrien mort sur une plage turque.  Après les attentats de Charlie Hebdo comme après le dernier séisme parisien, Namurchouette a lancé une émission spéciale.  Et un mois plus tard, que reste-t-il de tout cela?

Le mercredi 18 novembre dernier, des étudiants organisaient une manifestation silencieux place d'Armes.  Deux jours plus tard, c'était au tour du monde associatif de se réunir au Grognon pour soutenir le modèle de vivre ensemble namurois. Nous étions là, nous avons recueilli certains réactions soit sur place pendant l'émission spéciale qui a suivi.

"Nous devons soutenir, toutes confessions, toutes religions et toutes philosophies confondues, la communauté musulmane, explique Joël Renard, président du Centre d'Action Laïque de la province de Namur.  Il est insupportable de penser que des amalgames puissent être faits entre des personnes que nous côtoyons tous les jours, de pauvres gens qui fuient la terreur et la guerre et des monstres sanguinaires. Nous devons encore et encore expliquer, manifester et convaincre pour éviter la montée de quel qu'extrémisme que ce soit."

Aujourd'hui, à la veille du second tour des élections régionales françaises, après le constat de la montée du Front National lors du premier tour, ces mots prennent toute leur signification.  Pourtant, si les idées avaient gouverné la France, les Français n'auraient jamais découvert les noms et talents comme ceux de Belmondo, Bruel, Moustaki, Picasso, Dany Boon, Cloclo, Johny Haliday ou Nagui.

Pour ne pas en arriver là, associations et institutions namuroises se mobilisent.  Ainsi, le Centre d'Action Interculturelle de la province de Namur et la Province de Namur ont conçu, imprimé et diffusé, via les Plans de Cohésion social des Communes namuroises, un dépliant expliquant l'action des institutions publiques dans l'accueil des réfugiés.

"Par cette action, nous réaffirmons nos valeurs de solidarité et de tolérance, explique Fabien Martin, président du CAI.  Ces terroristes n'ont rien à voir avec la religion et veulent simplement détruire notre modèle sociétal."

Dernier acte, l'accueil des réfugiés dans le Namurois s'opère, entre autres, par un comité de bénévoles.  "Nous avons de grands besoins, expliquait Xavier Istasse.  Nous nous retrouvons avec beaucoup d'hommes seuls qui n'ont rien d'autre que les vêtements qui portent sur eux.  Ils sont hébergés dans une ancienne caserne, ils disposent donc de couverture.  Nous sommes donc à la recherche de vêtements chauds (veste, pulls, écharpes, bonnets, gants, moufles, etc...).  Nous sommes aussi à la recherche de bénévoles."

Ces événements malheureux donnent à certains esprits tortueux l'envie d'exprimer le rejet de l'autre aussi via une pseudo bonne conscience sociale.  Sur les réseaux sociaux, que ne voit-on pas fleurir des messages du type "comment se fait-il que des SDF logent dehors et qu'un Afghan vient de faire condamner l'Etat belge à le loger décemment." Sachons affirmer et réaffirmer avec force qu'il n'y a pas de hiérarchie entre les vies humaines. Tentons aussi d'expliquer que chaque problème, chaque réalité sociale doit trouver une issue qui lui est propre.  Enfin, fermons la porte aux quelques irréductibles que nous ne convaincrons jamais! Il serait sans doute temps, enfin, que les médias délaissent un peu l'immédiateté de la relation factuelle pour se replonger dans une analyse bien salutaire.