mercredi 21 mai 2008

A méditer ...

Un petit examen de conscience?
Arnaud Gavroy, Frédéric Laloux et Jacques Etienne dans la tourmente, que faut-il en penser?
Dur le monde politique, dure aussi la sanction médiatique. Erreur de casting pour l'un, raciste pour l'autre, polémique et accusations gratuites dans les deux cas. Mais, on sait que nos mandataires ont le cuir solide. Eux, oui, mais l'entourage? Incompétence, malhonnêteté, racisme, des mots aiguisés comme des lames de couteaux ... des expressions qu'il faudrait utiliser avec parcimonie avant qu'elle ne soit galvaudées.
Le journaliste doit sans doute se poser des questions, le politicien aussi. Mais, le citoyen, est-il vraiment innocent? À l'heure où les chiffres de ventes des journaux chutent, quand on préfère une série policière à une bonne analyse de l'actualité, que peut-on encore revendiquer dans la vie démocratique?
Enfin, si la commune est une PME, nous en sommes les actionnaires. Mais, comment juger une entreprise où l'on dérange un PDG pour la gestion de cartes de carburant? Les Namurois méritent qu'on élève le débat. Pendant, ce temps, les vrais problèmes restent sans solution: le sous-financement du secteur associatif, l'état des routes, la culture qui se passe de subvention et le pouvoir d'achat qui ne cesse de baisser.
À qui la faute? À la majorité? Trop facile. À l'opposition? La belle affaire! Une fois de plus, c'est l'attitude de l'ensemble des citoyens qui est à mettre en cause. À force de négliger les vrais débats de fond, on en privilégie les solutions faciles et les réponses rapides. Par une analyse plus pointue, on peut s'apercevoir que les dépassements de quotas de carburant n'excèdent pas quelques pleins et si Jacques Etienne a commis des erreurs, le traiter de raciste semble bien excessif. À ce propos, relevons l'attitude du Centre d'Action Inter-culturelle de la Province de Namur qui, certes critique le comportement du Bourgmestre, mais lui propose son aide plutôt que de le condamner. Ce discours reste le seul capable de ramener le calme.
Une sérénité que le premier magistrat namurois a appelé de ses vœux en affirmant que, dieu merci, Namur n'était pas le Far-West. Reste à savoir si certains se rappelleront que le Conseil communal n'est pas le dernier Saloon où l'on flingue! V.M.

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