Namur Plateforme contre la traite des êtres
humains
Le jeudi 15 octobre
dernier, dans le cadre de la mise en place d’une plate-forme contre la traite des êtres humains, en province de
Namur, la Coordination provinciale pour l’Egalité des Femmes et des Hommes
organisait la projection du film «Lilja 4 ever» de Lukas Moodysson et proposait
un débat sur la question.
Avec la crise économique, la traite des êtres humains prend
d’énormes proportions. Il s’agit de la
troisième forme de trafic illégale en termes d’importance après la drogue et
les armes. La Belgique, n’échappe au
phénomène. Les acteurs associatifs,
éducatifs, judiciaires, médicales, paramédicales et policiers ont décidé de
lancer une plateforme provinciale contre la traite des êtres humains.
Pour en parler au grand public, les responsables provinciaux
avaient les images plus que les mots. La
forme tout en suggestion de «Lilja 4 ever», l’œuvre du réalisateur Lukas
Moodysson a interpelé le public présent ce 15 octobre à l’Eldorado de
Namur.
Et les organisateurs d’aller plus loin! Pour en parler, ils
avaient convié Monsieur Christian De Meulemeester de l’ASBL Surya qui vient en aide aux victimes,
Mesdames Audrey Seminara, magistrat de référence en matière de traite des êtres
humains au Parquet de Namur et Denise Ozdémir de l’ASBL «Espace P» qui
travaille avec le public des prostituées.
«Nous pouvons tous faire quelque chose, lance d’emblée Christian De Meulemeester. Il n’est pas nécessaire d’être policier, assistant
social ou juge. Nous sommes tous les
voisins de quelqu’un.»
«En Belgique, la victime doit dénoncer son trafiquant,
affirme à son tour Audrey Seminara.
Quand une victime demande à un service de police d’être aidée, nous
appelons l’ASBL «Surya» qui lui vient en aide. Pendant 45 jours, elle est logée
dans un endroit discret et elle peut réfléchir à la suite de la procédure. A
l’issue de ce délai, si elle veut que la procédure bouge, elle doit porter
plainte.» Et ce n’est pas chose facile.
A côté de l’aspect humain, certaines victimes ne se rendent pas compte
de leur statut. «Pour certaines
personnes vivre ici même dans des conditions déplorables et un sort meilleur
que de rester dans leur pays d’origine, poursuit Christian De Meulemeester. Parfois même, certaines victimes belges
considèrent leur condition comme acceptable.»
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