Prenez
une crosse de hockey, un terrain de football avec des goals mais une balle
lancée, 10 joueurs barbés de protections en tout genre et vous obtenez “la
Crosse”, un mélange de hockey et de football venu d’Amérique du Nord.
Dhouha
Majouli vit à Namur sur péniche. Elle a
découvert la crosse il y a quelques mois. “Le fondateur de notre club y a joué
aux Etats-Unis, explique-t-elle. Le club date d’environ 3 ans. Au début, il a
d’abord investi dans le sport masculin.
À l’origine, c’est un sport amérindien.
Les premiers pratiquants y voyaient une alternative à la guerre quand il
fallait résoudre des conflits.”
Si
l’appel aux pratiquants concernait autant les filles que les garçons, ce sont
ces derniers qui ont répondu les premiers. Mais, aujourd’hui, l’équilibre est
rétabli puisque depuis quelques mois les filles se sont lancées dans
l’aventure.
“Les
règles ne sont pas les mêmes chez les garçons et chez les filles. La version
masculine est plus musclée, plus dynamique, en mot ... plus virile! Chez les
dames, ce sport fait beaucoup plus appel à la stratégie et la technique. Au
final, nous pratiquons un sport plus gracieux que celui des hommes.”
Deux
mi-temps dont le temps est défini par l’arbitre
Ce sport se pratique donc sur un terrain de football. Chaque joueur y a sa place (défense, attaque et même les gardiens de buts qu’on appelle ici les «goalis». Ils affrontent pendant deux mi-temps dont le temps et les arrêts de jeux sont définis par l’arbitre.
Les
changements de joueurs sont libres mais leur nombre est limité. L’équipement se compose donc d’une crosse et
des protections. Il s’achète sur le net
vu le peu de clubs en Europe. «Même
s’ils sont plus nombreux en Flandre, la Wallonie se défend bien avec plus de
clubs qu’en France, par exemple. Pour découvrir ce sport, il vous suffit de
passer à un de nos entraînements les mardis ou vendredis soirs au terrain de
foot du Standard de Flawinne.»
Intéressé(e)
par ce sport original? Sachez qu’il vous faudra une condition physique sans
faille et que la Crosse fait appel à un grand esprit d’équipe. “C’est vraiment
ce qui me plaît. Nous formons un vrai groupe. Pour l’instant, nous ne sommes
encore que six namuroises. Sur le terrain, une équipe au grand complet,
d’hommes ou de femmes, compte 10 joueurs ou joueuses. C’est la raison pour
laquelle nous nous alignons avec le club de Liège.”