lundi 29 janvier 2018

Grâce à Win Win, tout le monde est gagnant

Une bourse Winwin est un événement au cours duquel des entreprises et des associations se rencontrent pendant deux heures et où les besoins des unes et les offres des autres sont mis en concordance dans une atmosphère informelle et dynamique.


La bourse Winwin de Namur se déroule entre commerçants, entreprises, institutions et associations.  Parmi tous les événements du genre, elle reste celle qui fonctionne le mieux et depuis le plus longtemps. 

 

 

Win Win jusque dans l'organisation

"Ce ne fut pas une voie toute tracée, se souvient Georges Michaux, un des coordinateurs de la bourse namuroise.  Au départ, il s'agit d'un projet qui naît dans la tête de Philippe Defeyt, président du CPAS de Namur.  Encore aujourd'hui, la coordination est assurée par le cabinet du président.  Au fil du temps, les collaborations se sont nouées et dénouées mais nous voulons respecter la même philosophie: créer une manifestation qui coûte le moins cher possible.  Même au sein de l'organisation, nous appliquons le principe du Win Win."

Les offres et les demandes des participants à la bourse peuvent prendre des formes diverses : une aide pratique, du matériel, des compétences… mais en aucun cas une forme financière. Ce qui fait l’originalité d’une bourse d’échanges, c’est le caractère de réciprocité souhaitée de ces rencontres où tant l’association que l’entreprise peuvent avoir quelque chose à offrir.

"Une PME locale offre, par exemple, des PC à une association, laquelle, en échange, fait une animation à l’occasion d’une fête d’entreprise ou un bureau de consultance local apporte son aide à la création du site web d’une association en échange de quoi cette association diffuse dans tous ses événements et dépliants les logos de l’entreprise. Au-delà de l'échange en lui-même, le plus important pour nous c'est le réseautage.  L'action étant gratuite, si vous ne ressortez qu'avec des cartes de visite, vous n'aurez pas perdu votre soirée!"

 

 

Une soirée conviviale

Et quelle soirée puisque les membres de l'organisation mettent toujours les petits plats dans les grands: on vous offre des boissons, des sandwiches et la salle est divisée en plusieurs zones en fonction de ce que vous recherchez.  Il y a aussi une zone plus calme où négocier les contrats d'échanges car, oui, le win win, même s'il est gratuit, c'est du sérieux!

"Pour participer, demandez-vous ce que vous pouvez offrir et de quoi vous avez besoin.  Ensuite, en allant sur notre site www.winwin.be/namur  vous devez vous inscrire. Quelques jours avant la Bourse, vous recevrez par e-mail un document reprenant toutes les offres et les demandes enregistrées. Ces offres et demandes porteront un numéro. Ce numéro correspond à une association ou entreprise inscrite.  Enfin, le jour de la bourse,  à votre arrivée sur place, vous recevrez les documents complets pour pouvoir rencontrer les différentes associations et entreprises. Les échanges débuterons à 19h et se terminerons à 21h."

La bourse se tiendra le jeudi 22 mars, de 18h30 à 21h à l'Espace culturel d'Harscamps.      
Plus d'infos: www.winwin.be/namur - 081/337 304 - winwinboursenamur@gmail.com    
 

dimanche 28 janvier 2018

Les Territoires de la Mémoire: en route vers un monde plus libre et plus tolérant

Dans quelques jours la Province de Namur va lancer son appel à projets "Territoires de Mémoire".  Réservé aux communes faisant partie du réseau de l'ASBL liégeoise, il permet d'aider les communes à s'inscrire dans un projet éducatif de lutte pour la défense de la citoyenneté.

Entre les déportés de la seconde guerre mondiale et les démocrates qui, début des années 90, se sont inquiétés de la montée de l'extrême-droite, des synergies étaient possibles, ils les ont concrétisées.  En 1993, ils créent "Les Territoires de la Mémoire", un centre d'éducation à la résistance et à la citoyenneté.

Plus jamais ça!

Dès 1993, le Centre d'Action Laïque et les responsables de la Province de Liège veulent perpétrer le souvenir des camps nazis.  Mais la sauvegarde de cette mémoire concentrationnaire a un but: éviter le retour de la peste brune!

La nouvelle ASBL va utiliser la culture pour faire passer son message.  Elle crée une exposition devenue permanente et intitulée "Plus Jamais ça!".  Au programme, les explications pédagogiques côtoient les images un peu trashs et cela marche!  Tout de suite, l'initiative suscite l'intérêt des écoles, des maisons de jeunes et des jeunes eux-mêmes.  

Du devoir... au travail de mémoire

Au fil du temps, si l'esprit de l'association est resté intact, les moyens et la philosophie a bien évolué.  "Pour les jeunes d'aujourd'hui, la seconde guerre mondiale, c'est très loin, explique Philippe Tomczyk, coordinateur de projets au sein de l'association "les Territoires de la Mémoire". Pour eux, 1939-1945 ou l'époque napoléonienne, c'est un peu la même chose..."

25 ans après sa création, sans délaissé le souvenir de la Shoah, la structure se centre sur le combat contre l'extrême-droite.  Le symbole de cette lutte reste toujours le triangle rouge, autrefois signe distinctif des prisonniers politiques dans les camps d'extermination aujourd'hui outil de progrès de la démocratie.

Malgré cela, la vigilance est plus que jamais de mise.  "Quand on voit l'évolution de certains pays européens, on comprend l'utilité de la démarche." Une démarche qui, de liégeoise, est devenue wallonne grâce au "cordon sanitaire éducatif" concrétiser par le réseau des communes et provinces "Territoires de Mémoire".  "Les cinq provinces et près de 200 communes wallonnes se sont ralliées à notre cause.  Nous leur offrons beaucoup d'avantages comme la gratuité d'un car qui conduit des élèves de leur commune à Liège pour visiter nos expositions."

Pas d'équivalent en Flandre

Si les "Territoires de la Mémoire" ont tissé de bons contacts avec de nombreuses structures du nord du pays, il est surprenant de constater qu'aucun équivalent n'y existe.  "Nous entretenons d'excellents contacts avec des responsables de lieux de mémoire comme le Fort de Breendonk mais, non, il n'existe pas d'organisation équivalente aux "Territoires de la Mémoire" chez nos amis flamands." Une preuve de plus que l'action ne s'arrête jamais!

Plus d'infos sur "les Territoires de la Mémoire":                       http://www.territoires-memoire.be


samedi 27 janvier 2018

La Crosse: le sport venu du grand nord



Prenez une crosse de hockey, un terrain de football avec des goals mais une balle lancée, 10 joueurs barbés de protections en tout genre et vous obtenez “la Crosse”, un mélange de hockey et de football venu d’Amérique du Nord. 




Dhouha Majouli vit à Namur sur péniche.  Elle a découvert la crosse il y a quelques mois. “Le fondateur de notre club y a joué aux Etats-Unis, explique-t-elle. Le club date d’environ 3 ans. Au début, il a d’abord investi dans le sport masculin.  À l’origine, c’est un sport amérindien.  Les premiers pratiquants y voyaient une alternative à la guerre quand il fallait résoudre des conflits.


Si l’appel aux pratiquants concernait autant les filles que les garçons, ce sont ces derniers qui ont répondu les premiers. Mais, aujourd’hui, l’équilibre est rétabli puisque depuis quelques mois les filles se sont lancées dans l’aventure.

Les règles ne sont pas les mêmes chez les garçons et chez les filles. La version masculine est plus musclée, plus dynamique, en mot ... plus virile! Chez les dames, ce sport fait beaucoup plus appel à la stratégie et la technique. Au final, nous pratiquons un sport plus gracieux que celui des hommes.


Deux mi-temps dont le temps est défini par l’arbitre


Ce sport se pratique donc sur un terrain de football. Chaque joueur y a sa place (défense, attaque et même les gardiens de buts qu’on appelle ici les «goalis». Ils affrontent pendant deux mi-temps dont le temps et les arrêts de jeux sont définis par l’arbitre.

Les changements de joueurs sont libres mais leur nombre est limité.  L’équipement se compose donc d’une crosse et des protections.  Il s’achète sur le net vu le peu de clubs en Europe.  «Même s’ils sont plus nombreux en Flandre, la Wallonie se défend bien avec plus de clubs qu’en France, par exemple. Pour découvrir ce sport, il vous suffit de passer à un de nos entraînements les mardis ou vendredis soirs au terrain de foot du Standard de Flawinne.» 

Intéressé(e) par ce sport original? Sachez qu’il vous faudra une condition physique sans faille et que la Crosse fait appel à un grand esprit d’équipe. “C’est vraiment ce qui me plaît. Nous formons un vrai groupe. Pour l’instant, nous ne sommes encore que six namuroises. Sur le terrain, une équipe au grand complet, d’hommes ou de femmes, compte 10 joueurs ou joueuses. C’est la raison pour laquelle nous nous alignons avec le club de Liège.

Plus d’infos: http://club.quomodo.com/namur_lacrosse


 

vendredi 26 janvier 2018

La production radio comme outil de revendication

La Belgique offre de moins en moins visage d'un état tranquille, démocratique où il fait bon vivre.  On y rafle des êtres humains, on traque les résistants qui aident ces malheureux qui ont fui la guerre, on incite la délation par l'argent et, tout récemment, on suspend un journaliste qui ne fait que son job.

Que se passe-t-il dans notre pays de cocagne?

Selon les observateurs, traque, rafle ou contrôle des médias, tout ce vocabulaire nous ramène aux années 30 peu glorieuses.  Dans le même temps, le contexte économique nous y fait penser aussi.  Entre les plus riches et les plus pauvres, le fossé ne cesse de se creuser dans tous les domaines.

Economique, bien sûr mais culturel aussi: à la radio de service public, les riches ont droit à la "Première" et ses pointures quand les autres se contentent d'un Benjamin Maréchal sur "Vivacité".  En télévision, les riches s'informent avec "Questions à la Une" quand les pauvres se divertissent avec "Mariés au premier regard".  

Mais personne n'interdit à un pauvre d'écouter la Première!  En êtes-vous vraiment sûr?  Les chroniques économiques fouillées, les billets d'humeur bourrés de références culturelles demandent un bagage culturel que tout le monde n'a pas.  Caricature, dites-vous? Oui, un peu mais pas tout à fait.  La preuve, au micro de "Namurchouette", Claire Monville de l'association Lire et Ecrire Namur reconnaissait hors antenne que: "... pour toucher notre public, nous allons plus régulièrement dans les radios comme Radio Chevauchoir ou Radio Snoupy qu'à la Radio universitaire namuroise."

Résumons, il y aurait donc des radios pour les plus cultivées d'entre-nous et d'autres pour les moins nantis comme, dans le monde anglo-saxon, on distingue les "quality papers" des tabloïds?  Et bien oui!  Ouvrez un quotidien de Sud Presse et la Libre Belgique ou Le Soir et vous serez dans deux mondes différents.

Le célèbre ascenseur social serait-il donc tombé en panne?  Et l'école, n'est-ce pas son rôle?  L'école, on lui en demande tellement: cours de français, de math, de sciences, d'études du milieu, d'informatique, de citoyenneté, de rien, de religion, de morale, d'éducation sexuelle (mais pas trop), de politesse, ... Et les parents?  

A sa modeste échelle, Namurchouette veut tenter d'inverser la vapeur.  Une association socioculturelle de plus qui tente de survivre sans moyen?  Oui et non!  Oui, nous sommes de plus en plus une association socioculturelle désargentée mais non nous ne sommes pas cette association de plus!  Notre objectif: vous proposez un making off de l'activité de tous ces acteurs sociaux, socioculturels, culturels, économiques ou socio-économiques au sens large qui vous changent la vie au quotidien.  

Nous avons besoin de vous!

Pour cela, nous avons besoin de vous. Vous vous passionnez pour la photo, le son, la vidéo?  Vous êtes étudiants en marketing, journalisme, communication ou graphisme?  Vous n'avez pas peur de vous investir bénévolement?  Ou vous êtes déjà impliqué(e) dans un club de sport, une association sociale ou socioculturelle et vous souhaitez faire connaître ses actions?  

Contactez-nous: Namurchouette: namurchouette@gmail.com ou 0473/613471


mercredi 24 janvier 2018

«La MJ, c’est une fenêtre sur le monde»



Namur Salzinnes Quartier des Balances




Danse, théâtre, futsal ou randonnées vélo, depuis des années, la maison des jeunes du quartier des Balances ouvrent ses usagers à de nombreuses pratiques culturelles et/ou sportives grâce à ses six animateurs.
  
«J’anime deux ateliers, l’un sur la danse et l’autre sur le théâtre, raconte Gisèle, une animatrice de MJ. L’atelier danse se déroule tous les mercredis et les samedis.  L’atelier théâtre, lui, a lieu tous les samedis à 14h.  Nous insistons sur l’accessibilité de ces cours à un maximum de jeunes, pratiquants confirmés ou néophytes. Les jeunes peuvent s’inscrire toute l’année.  Il y a trois niveaux, les nouveaux inscrits commencent toujours au niveau débutant.»   

Pour la danse, l’objectif principal est de développer une activité sportive originale au sein de la maison.  «La danse, avant tout, c’est du sport. Après, nous visons l’épanouissement de ces jeunes par l’expression corporelle.  Il y a du partage et une volonté affichée d’aller vers l’autre pour montrer ce que l’on fait.  C’est une manière de s’affirmer dans un groupe et dans le respect des autres.» 

Monter sur scène, produire des spectacles constituent les finalités du travail mené hebdomadairement. «On monte un spectacle tous les deux mois. C’est le rêve de tout danseur de danser et de partager son plaisir avec les autres.  Nous avons des rendez-vous récurrents comme «la Journée internationale de la Femme», le 8 mars qui donne lieu à de grandes festivités au sein du quartier. On lance aussi un appel à tout organisateur d’événements qui souhaiterait monter un spectacle.  Nous sommes toujours preneurs!»

«Tous les mercredis, nous avons aussi des ateliers créatifs, enchaîne Michaël, un autre animateur.  On y réalise des bricolages au départ de matériel de récupération.  Nous travaillons en connexion avec les autres activités.  Par exemple, nous réalisons les décors et les costumes des ateliers danse et théâtre.  L’objectif est d’impliquer un maximum les jeunes en leur permettant d’être acteurs de nos projets.»

Parmi les autres activités, on citera la boxe ou un atelier vélo.  «Celui-là se déroule plutôt l’été, précise Michaël.  La maison s’est dotée d’un comité de jeunes où se discutent de nombreux projets.  Dans toutes nos actions, nos jeunes sont sur le terrain.  Un tournoi de futsal, il faut préparer des hamburgers? Nos jeunes s’y collent! Une partie de l’argent que nous récoltons permettra d’acheminer du matériel scolaire dans des pays en voie de développement.»

Comme on le voit, à Salzinnes, pas question de squatter le canapé de la salle d’accueil toute une journée.             

Plus d’infos : ASBL MJ Balances - Rue des Bosquets, 38 - 5000 Namur – Tél : 081 74 54 36 -                      Courriel : coordination.ecmjc@hotmail.com